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Wreckreation peine à construire un monde digne d'être couru
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Wreckreation peine à construire un monde digne d'être couru

L'arrivée de Wreckreation était censée marquer le retour d'un style de course arcade qui manquait à de nombreux joueurs. Développé par Three Fields Entertainment, le jeu s'inspire ouvertement de l'héritage de Burnout Paradise, une série que ses créateurs ont contribué à façonner. Cet héritage est indéniable, et le studio n'a fait aucun effort pour dissimuler son influence. La question qui se pose désormais n'est pas de savoir si le jeu a su capturer l'esprit de Burnout, mais plutôt s'il a bâti des fondations suffisamment solides pour affirmer sa propre identité.

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Une grande partie des premières discussions autour du jeu s'appuyait sur la critique de Luke Reilly publiée sur IGN, qui offrait l'analyse la plus claire de l'époque des problèmes de Wreckreation et des intentions qui la sous-tendaient. Son évaluation permet de comprendre pourquoi cet hommage, malgré sa sincérité, échoue presque systématiquement.

Dès les premières minutes, Wreckreation vise à offrir les sensations fortes et immédiates d'un jeu de course arcade. La ressemblance avec Burnout Paradise est frappante : le bandeau d'informations familier en bas de l'écran, le rythme des éliminations, la navigation en monde ouvert. Dans un média où l'inspiration se mêle souvent à la réinterprétation, ce jeu va plus loin : une reproduction quasi à l'identique. Le défi pour Three Fields Entertainment était de retranscrire cette énergie avec une équipe et un budget bien plus réduits. Mais les limites de cette échelle se font rapidement sentir. Les chutes de framerate interrompent les dérapages, et un modèle de conduite basé sur le freinage pour déraper freine plutôt qu'il ne récompense le contrôle du joueur. Une fois la voiture en dérapage, le manque de contrôle sur l'angle et la reprise de contrôle devient un frein constant au rythme et à la fluidité du jeu.

Wreckreation peine à construire un monde digne d'être parcouru en course 1

Les premières courses instaurent les mauvaises habitudes. Les voitures s'arrêtent brusquement au freinage en ligne droite, mais continuent leur course sans broncher si l'on freine en pleine dérive, même en relâchant l'accélérateur. Cette imprévisibilité se manifeste par des zones de sous-virage qui apparaissent sans raison apparente. La direction, alourdie par un délai perceptible, manque de la réactivité incisive qui fait le charme des jeux de course arcade. Les pilotes peuvent s'adapter à ces particularités, mais cette adaptation ne se transforme jamais en acceptation. La maniabilité nuit à l'immersion que le jeu cherche à créer.

Wreckreation peine à construire un monde digne de Racing 2

Un bug dans l'un des premiers défis de cascades donne le ton des frustrations qui imprègnent l'expérience. Les loopings qui fonctionnent normalement en mode libre détruisent instantanément la voiture dans le défi scénarisé, rendant l'épreuve impossible à terminer par le parcours prévu. Passer aux sauts résout le problème pratique, mais un autre défaut se cache derrière. Les points accumulés lors d'un combo disparaissent complètement si le chronomètre expire avant la fin du combo, quelle que soit la distance parcourue par le joueur au-delà de la cible. Plusieurs minutes d'efforts peuvent ainsi s'évaporer, le jeu déclarant un échec alors que le tableau des scores laissait brièvement entrevoir une victoire. C'est un petit détail, certes, mais à ce stade, les détails comptent.

Wreckreation peine à construire un monde digne de Racing 3

Une fois l'introduction passée, le jeu reprend son schéma habituel de courses en monde ouvert, de défis d'élimination, de contre-la-montre et de déblocage de véhicules, à l'image de Burnout Paradise. La carte est vaste (environ 450 km²), mais cette taille lui fait défaut. L'île est un grand carré parsemé de routes, et c'est à peu près tout. Sans villes, sans quartiers, sans la moindre distinction régionale, le monde se transforme en une longue succession d'environnements interchangeables. Les routes serpentent à travers forêts, champs et rochers, qui finissent par se confondre après une heure de jeu. L'absence de points de repère nuit au plaisir de la découverte, et sans relief particulier, peu d'itinéraires se démarquent. Relancer une course peut déclencher un bug qui efface la majeure partie de l'interface et bloque la carte, obligeant le joueur à redémarrer complètement le jeu. Cela ajoute une couche de lassitude à un monde déjà trop uniforme.

Wreckreation peine à créer un monde digne de Racing 4

Les courses opposent les joueurs à cinq adversaires, un nombre réduit qui influe sur l'intensité de chaque épreuve. Un système d'équilibrage efficace compense ce faible nombre, rapprochant les rivaux pour maintenir la pression, mais même ainsi, les courses offrent rarement des moments mémorables. Les défis d'élimination sont encore plus problématiques. À la sortie du jeu, les véhicules IA apparaissaient trop loin pour être atteints dans les temps impartis, ou sur des routes adjacentes inaccessibles aux joueurs à cause des glissières de sécurité. Un patch récent fait apparaître les adversaires par l'arrière, atténuant le problème, même si des apparitions hors de portée persistent. Malgré ces modifications, la structure de ces épreuves repose sur la gestion du temps plutôt que sur le maintien de l'élan, ce qui atténue le chaos essentiel qui rendait les précédents opus si captivants.

Wreckreation peine à construire un monde digne de Racing 5

D'autres modes introduisent des complications supplémentaires. Dans les épreuves où les joueurs doivent éviter de percuter des voitures de pénalité spécifiques, la piste se transforme en un étroit couloir de danger. Les collisions involontaires entraînent des pertes de temps immédiates, et ces mêmes véhicules ne sont pas comptabilisés dans le total des éliminations, même s'ils s'écrasent lors de la collision. Il arrive que deux voitures de pénalité accompagnent chaque groupe d'adversaires, réduisant ainsi les cibles potentielles à deux et ralentissant considérablement l'épreuve. Les défis de destruction, où les joueurs doivent détruire un véhicule spécial pour s'en emparer, ajoutent une difficulté supplémentaire lorsque l'IA se bloque sur une vitesse dépassant les capacités annoncées du camion ou de la voiture concernée. Poursuivre un véhicule qui maintient une vitesse bien supérieure à ses spécifications transforme ce qui devrait être une chasse en une véritable épreuve d'usure.

Wreckreation peine à créer un monde digne d'être couru 6

La seule véritable innovation de ce jeu par rapport à la saga Burnout réside dans son système Live Mix, un ensemble d'outils permettant de modifier les environnements et de créer des circuits personnalisés. Sur le papier, cette fonctionnalité aurait pu propulser le jeu dans une dimension inédite. Le système permet de nommer les véhicules, de modifier les conditions météorologiques, de contrôler la densité du trafic et d'assembler de vastes circuits surélevés. De nombreux éléments sont conçus avec soin : des structures de support se génèrent automatiquement sous les routes flottantes, les échafaudages s'ajustent pour éviter les conflits de superposition et les pièces s'emboîtent avec une logique mécanique presque brute. Les outils se révèlent prometteurs par moments. Mais le résultat est rarement à la hauteur des attentes en mouvement. Même les constructions les plus ambitieuses manquent de relief et de finesse, contrairement aux logiciels de création plus avancés. Un crash complet lors de l'assemblage d'un segment de circuit décourage toute expérimentation. Lorsque le monde environnant n'offre que peu d'incitations à l'exploration, l'envie de construire s'en trouve également amoindrie.

Wreckreation peine à créer un monde digne de Racing 7

Les objets à collectionner disséminés dans le monde permettent de débloquer des éléments de circuit supplémentaires, mais leur recherche est peu gratifiante. Nombre d'entre eux se trouvent dans des recoins difficiles d'accès d'un paysage déjà peu attachant. Le système de récompenses peine à justifier le temps investi. Les objets placés dans l'environnement traversent la circulation sans impact, brisant l'illusion qu'ils partagent l'espace physique avec le reste de la carte.

De la somme de ces éléments se dégage l'image d'un jeu ambitieux, mais manquant de cohérence. L'équipe de Three Fields Entertainment s'est efforcée de faire revivre un style de jeu de course tombé dans l'oubli. Leur expérience avec des titres antérieurs du genre confère au projet une certaine lignée, mais celle-ci ne suffit pas à elle seule à porter le poids d'un jeu de course moderne en monde ouvert. Les problèmes techniques et les anomalies systémiques s'accumulent. La vaste carte manque d'intérêt. La conception des événements est répétitive. Un jeu conçu pour célébrer la vitesse passe trop de temps à lutter contre ses propres systèmes.

Wreckreation peine à construire un monde digne d'être couru 8

L'absence d'une identité forte est peut-être son principal défaut. Wreckreation regorge de gestes familiers, souvent empruntés à Burnout, mais peine à trouver sa propre perspective. Les crashs, lorsqu'ils sont réussis, offrent de brefs aperçus de ce que le jeu aspire à être : rapide, agressif et téméraire au meilleur sens du terme. Ces aperçus sont éphémères. Ils s'estompent rapidement dans des courses qui s'achèvent brutalement, par des accidents invisibles ou par la monotonie de routes serpentant à travers des paysages identiques.

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Compte tenu des bases posées par les projets précédents du studio et de l'attachement évident aux influences du jeu, le résultat est décevant, davantage par son rythme que par son concept. L'équipe a vu grand, peut-être même trop grand, et a abouti à un monde de course qui paraît immense sur le papier, mais qui offre peu de matière pour nourrir la curiosité du joueur. La structure en monde ouvert exige une certaine richesse : des quartiers variés, une circulation dynamique, une impression d'échelle qui dépasse le simple cadre numérique. Sans ces éléments, la vaste carte se réduit à un décor plutôt qu'à une scène.

Wreckreation peine à créer un monde digne d'être parcouru en course 10

Pour les joueurs qui attendent depuis des années le retour du chaos urbain effréné qui a jadis caractérisé ce pan du genre, Wreckreation offre des aperçus plutôt qu'une restauration complète. Son ambition est réelle et ses fondements louables, mais tous deux souffrent de problèmes techniques et structurels omniprésents. Reste à voir si les futures mises à jour parviendront à gommer les aspérités ou à rééquilibrer les types d'événements les plus contraignants. Mais les problèmes de fond — maniabilité, conception du monde et dépendance à des modèles déjà vus — sont trop profonds pour être corrigés par quelques mises à jour.

Wreckreation ambitionnait de faire revivre un style de course qui a marqué toute une génération de joueurs. Au lieu de cela, le jeu met en lumière la difficulté de recréer cet esprit sans la clarté, la précision et l'étincelle créative qui définissaient autrefois le genre. Il nous rappelle que l'hommage seul ne suffit pas à faire évoluer l'univers des jeux de course. La voie à suivre exige plus que de la simple mémoire ; elle requiert du savoir-faire, de la concentration et la compréhension que le frisson de la vitesse dépend non seulement du mouvement, mais aussi de la direction.

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Wreckreation est disponible sur PC (Steam) ici.

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