
Le score de Death Stranding 2 d'IGN France se démarque - et pas de façon discrète
Le site français IGN en a surpris plus d'un en attribuant un 6/10 à Death Stranding 2: On The Beach, alors que la plupart des critiques qualifient le jeu d'"acclamation universelle". Avec plus de 100 critiques, le jeu obtient un score de 90 sur Metacritic. Presque tous les grands médias ont fait l'éloge des améliorations apportées au gameplay, à la construction du monde et à la fidélité visuelle du jeu, mais IGN France a eu une lecture différente.
J'ai joué à Death Stranding sur PC et j'ai adoré son ambiance, son échelle et sa volonté de lenteur. La traversée était le but, pas l'obstacle. Quand j'ai vu que Kojima avait simplifié certains de ces mécanismes pour DS2, j'ai compris le compromis. Mais je me suis aussi demandé si quelque chose n'avait pas été perdu dans la transition.
IGN France l'a qualifié de "jeu magnifique", mais a affirmé que Kojima "a nivelé la difficulté, rendant le voyage anodin" et que le jeu "semble marquer l'essoufflement de Kojima". C'est l'une des seules critiques qui considère On The Beach comme un retour en arrière en termes de sens et de difficulté.
Cette réaction est intervenue juste après qu'IGN Japan a donné un 7/10 à Clair Obscur, un jeu français, en louant ses mécanismes mais en remettant en question ses rebondissements. Ce timing a suscité des mèmes et des accusations de "ping-pong de critiques" entre les régions.
Pour la plupart des critiques, Death Stranding 2 est une réussite incontestable. Nombre d'entre eux soulignent que les nouvelles options de combat, les améliorations des déplacements et le poids des cinématiques s'appuient sur les fondations du premier jeu. Les critiques admettent que le jeu est plus bruyant et plus rapide, mais qu'il reste profondément personnel. Les véhicules sont plus réactifs, le monde est plus dynamique et les enjeux émotionnels sont toujours aussi forts.

Pourtant, la critique d'IGN France se distingue non seulement par sa note, mais aussi par son interprétation. Là où d'autres voient une évolution, ils voient un compromis. Là où d'autres louent l'accessibilité, ils voient une dilution de la vision originale de Kojima. C'est ce qui résonne le plus chez les personnes qui ont aimé le premier jeu parce qu'il n'essayait pas de plaire à tout le monde.
"Il déçoit précisément là où le premier jeu était étonnant.
À une époque où les critiques de jeux se confondent souvent, ce cas particulier a suscité une conversation, non seulement sur le jeu, mais aussi sur la façon dont nous lisons les critiques, sur le rôle que peuvent jouer les préjugés nationaux et sur la façon dont les attentes façonnent notre perception.
"Loin de prolonger sa vision... On The Beach semble marquer son essoufflement".
Ce n'est pas une guerre des critiques. Mais elle nous rappelle que, parfois, un désaccord profond peut mettre en lumière ce que le reste d'entre nous tenait pour acquis.
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